Hadise faisait partie de la minorité de personne qui n'appréciait pas les cours. Ce n'était guère son élément. Le fait de rester enfermer dans un bâtiment et de changer de classe toutes les heures, ne l'enchantait vraiment pas. De plus, la blondinette n'écoutait jamais. Tout ce que l'on a pu lui apprendre durant ses dix dernières années sont ressorties par l'autre oreille. La protagoniste à toujours préférer la paresse à l'éducation. Personne ne pouvait la forcer à faire ce qu'elle ne voulait pas, même pas sa mère. Tous les matins c'était un calvaire pour cette dernière de réveiller sa fille. Elle lui en faisait voir de toutes les couleurs. Leurs discutions terminaient généralement en un éclat de voix. De plus, la jeune femme avait une certaine autorité sur sa mère. Celle-ci n'avait jamais osé réprimander sa fille, de peur de se recevoir une paire de gifle dans le visage. Hadise vivait sa vie comme elle l'entendait. Et, encore maintenant. La protagoniste ne prenait même pas la peine de se trouver un travail. Son Mobile-Home était meublé par des objets volés -tombé du camion comme elle le dit si souvent. Elle n'avait même pas les moyens de s'acheter de la nourriture légalement. Elle dépendait de ses grands-parents agonisant.

Comme pour ne pas changer, Hadise flânait dans les rues, cigarette en bouche. N'ayant pas d'autre occupation plus importante, elle pouvait se le permettre -traîner en longueur de journée dans les ruelles. Dans les alentours de 18 heures, la protagoniste décida de rentrer chez elle pour prendre sa voiture. Une voiture flambant neuve. Une Afla Romeo. Le dernier modèle. La nouvelle Alfa Romeo Mi.To. Pour une fois ce n'était pas un véhicule volé. Pour se permettre un tel achat, la blondinette avait utilisé l'héritage de sa défunte mère. Enfin, là n'est pas la question. Hadise grimpa à bord sa voiture puis pris la direction du cinéma. C'était la deuxième fois en moins de deux semaines qu'elle mettait les pieds dans cet endroit. Si elle aimait ce lieu, son véhicule ne semblait pas du même avis. Puisqu'à peine arrivé sur le parking, son Alfa la lâcha. Une épaisse fumée noirâtre sorti de sous le capot. Hadise quitta sa voiture et, lui mis un violent coup de pied dans le pneu. Les nerfs commencaient à monter. Elle était à deux doigts de lancer une pierre sur le pare brise par impulsion. Ne cherchant pas à contacter un dépanneur, la jeune femme monta sur son capot en adaptant une position assise. « Hé merde, faut toujours que sa tombe sur moi ! ». Elle se parlait à elle-même, à haute voix. Les gens qui passaient à côté d'elle, l'a prennaient pour une folle, mais elle n'y prêta pas attention.