La nuit dernière fut rude pour Hadise. Après avoir passé une bonne partie de la soirée au cinéma, il a fallu qu'elle se jette à l'eau telle une aveugle à moitié ivre suite à nuit de débauche en boite de nuit qui a engendré quelques embuscades. La jeune femme n'avait besoin de personne pour s'amuser et, elle l'avait bien prouvé la nuit précédente. Sachant pertinemment que les jeunes hommes en manquent d'affection affluaient à sa table pour le simple fait, que la blondinette était bien fichue dans son genre. Ils n'avaient pas totalement tord, Dame nature ne l'avait pas raté. Cela dit, la protagoniste n'avait encore moins besoin de compagnie pour boire comme un trou. Depuis son adolescence, Hadise n'avait aucun mal à lever le coude. De plus, elle avait toujours plus ou moins supporté l'alcool. Par contre, si elle voulait s'envoyer un shoot dans le crâne, la jeune femme avait évidemment besoin de son dealer. Un jeune homme tout à fait respectable. Toujours propre sur lui, vêtu à la pointe de la mode. Et, qui plus est, ce dernier avait une petite amie ainsi que trois enfants dont un qui était annoncé pour le mois d'août. En clair, la protagoniste lui livrait une confiance sans faille. En même temps elle devait être sa meilleure acheteuse. Cependant, Hadise était de loin la pire payeuse -constamment en retard dans ses dettes. Toutefois, comme ils étaient tout deux turcs, le jeune homme lui en tenait pas compte. Tout cela pour dire, qu'après avoir pris une bonne cuite, la blondinette avait sniffer des railles de coke avec une bande de shooter présent ce jour-là.

Autrement dit, ce matin en ouvrant ses jolies petites mirettes de couleurs bleues azurs, la jeune femme c'était réveillé avec un mal de tête pas possible. Probablement une gueule de bois. Avec tout ce qu'elle avait ingéré ainsi qu'inhaler au cours de la soirée, ce n'était pas une surprise. M'enfin, dans l'état où elle était, une dose de caféine n'était absolument pas de refus, bien au contraire. Cependant, la blondinette n'avait jamais été réellement douée pour préparer du café. Pour ainsi dire que son liquide noirâtre eut un goût de jus de chaussette sur le moment. Elle ne tarda pas à recracher ce qu'elle avait dans la bouche en un violent flot de jus. Puis, la blondinette se rabat sur une cigarette. Elle aimait s'en griller une le matin devant une bonne tasse de café. Puis, elle se doucha, manquant de s'étaler dans sa douche, assise sur le rebord en ardoise. Le temps de se pomponner et, quitta son domicile. Aujourd'hui Hadise devait rencontrer son dealer à l'écart de la civilisation afin d'éviter de se retrouver malencontreusement en garde à vue. Il ne manquerait plus que ça. Son casier judiciaire était déjà assez volumineux pour en rajouter une couche. Entre outrage à agent et agressions sur la voix publique, la blondinette en avait sa dose. En tous les cas, Hadise n'avait jamais été assez bête pour se faire attraper en possession de drogue. Ça l'a fait toujours autant s'esclaffer de rire de voir des personnes se faisant bêtement chopper par un agent. Il faut vraiment être stupide pour garder des stupéfiants sur soit. Elle avait beau parler, mais elle ne vallait pas mieux. En effet, derrière son Moile-Home, la protagoniste faisait pousser du Cannabis. Autant pour son côté esthétisme, que pour sa consommation personnelle.

Hadise se dirigea en direction des falaises en faisant attention de ne pas se faire suivre par les forces de l'ordre. Afin de ne pas être pister, la jeune femme emprunta toutes les petites ruelles, les petits chantiers. Ce n'était en aucun cas de la paranoïa, mais elle ne voulait pas créer de problèmes à son fournisseurs. S'il s'avère que son dealer termine en prison par sa faute, elle le gardera longtemps sur sa conscience. Non seulement elle aura brisé la vie de ce jeune homme, mais également celle de sa famille. Néanmoins, mieux vaut lui, qu'elle. Il n'était que 15 heures et, il n'était toujours pas là. Alors, qu'il lui avait fixé un rendez-vous pour 14h30. Cela ne pouvait pas être un traquenard, il avait tout à perdre. De son côté, Hadise fit les quatre cents pas - Faisant des allé retour entre son véhicule et, un fossé. En attendant, la jeune femme admira la vue. D'où elle était on pouvait y apercevoir la ville de Camden. Le ciel était d'un bleu que cela en devenait indécent et, les rayons du soleil qui s'écrasaient sur les rochers l'éblouissaient. Plongé dans ses pensées, elle s'en fut rapidement extirpé en entendant des bruits sourds provenant de l'endroit où sa voiture était garée. « Bordelou de merdouille tu foutais quoi ? ... » Alors, qu'elle se dirigeait en directions des bruits des pas en pensant que c'était son fournisseur, la jeune femme reconnue au loin son amie Aileen. Elle ne pensait vraiment pas tomber sur elle, d'autant plus que personne n'était au courant de sa petite escapade à la sauvette. De nombreuses questions lui traversa l'esprit.

« Que tu as mincis ... Oh tu as rapetissi aussi ... Ton teint n'est plus aussi hâlé ! » Elle était en train de la taquiner. Comme elle s'attendait à croiser le gars dont je vous parlais, la blondinette était simplement surprise de la voir ici. Tout ce qu'elle venait de dire était une comparaison entre son amie et son dealer. Hadise connaissait le pseudo métier de Aileen, mais cette dernière ne lui avait en jamais réellement parler. En tous les cas, son trafic était rentable -elle devait en avoir de l'oseille. « Salut, tout de même. » Un certain temps s'était écoulé entre le temps de sa première réflexion à celle qu'elle venait tout juste de prononcer.

Hadise appréciait tout particulièrement se rendre sur ces hauteurs. De là où elle se positionnait, la jeune femme ressentait la vague impression de dominer le monde. Le temps d'un instant, la protagoniste laissait libre court à son imagination. Dans un tel silence, il y avait de quoi devenir fou allié. Par contre, le fait est que l'on pouvait y réfléchir convenablement. Parfois, le calme ne faisait pas de mal. Au contraire, on pouvait en quelque sort ce ressourcer au contact de la nature. La jeune femme était une adepte des lieux reculé de la civilisation. Il lui arrivait souvent de retrouver la paix intérieure. Les endroits qu'elle fréquentait étaient constamment désert. Seul les falaises étaient omniprésentes. Elles donnaient une impression de légèreté au paysage. Le temps d'un instant on se laisse apprivoisé par cette virtuosité qui nous donne l'envie de toucher les nuages. Bien sûr, personne n'a le pouvoir de tâte une sorte de boule de coton. Pour accéder à ce havre de paix il fallait généralement emprunter plusieurs petits chantiers au milieu de la brousse. Ce fut agréable pour la blondinette de rouler dans son cabriolait, les cheveux au vent aux milieux de nombreux champs agricoles ainsi que de la végétation en bordure de route. Lors de ses ballades improvisées, il lui arrivait de temps en temps de croiser des familles en train de faire de la randonnée. Ce ne sont ni plus ni moins que des activités que des familles ont pour accoutumance d'exercer le week-end pour divertir leurs enfants. Hadise venait y faire des échanges. À l'abri des regards indiscrets et, de là où les murs ont des oreilles.

Hadise était en train de se faire des films face à ce néant suite au retard de l'homme en question quand une mystérieuse silhouette fit apparition, celle d'Aileen qui pointa le bout de son nez. Le temps d'un instant la confiance qui s'était instauré entre son dealer et elle, disparu en fumée. Puisqu'il ne lui était jamais arrivé d'être en retard lors de ses livraisons jusqu'à présent. Ces gens-là pour sortir blanchis d'une affaire pas très clair, il serait capable de vous dénoncer pour sauver leur propre peau. Et, comme je vous l'ai dit auparavant, il ne lui serait pas bénéfique de plonger dans une sordide mésaventure telle celle-ci. Son casier accumule déjà assez de petits délits pour en rajouter une couche. D'autant plus, qu'elle écopera d'une amende salée et, d'une peine relativement lourde. Étant donné qu'elle n'en est pas à son premier coup d'essai. C'est un milieu où on ne fait confiance à personne, ni même à son entourage. Dès que vous plongez dans une telle magouille, vous faites également tombée votre famille avec vous contre votre gré. Si Hadise n'en avait jamais ouvertement parlé avec son amie, c'était en quelque sorte pour lui éviter la prison. Bizarrement quand vous côtoyé une personne qui a les mains sales, vous êtes d'office son complice. Mieux elle en sera, mieux elle s'en portera. De plus, s'il y avait une fuite de la situation, la ville tout entière serait au courant dès le lendemain. Plus les villes sont petites, plus les commérages se font rapidement. Brefouille, Hadise s'approche d'Aileen avec se sourire taquin. « Ne soit abattu, il faut simplement que tu arrêtes la fumette, car ça te monte au cerveau. ». Elle répondit à son geste en faisant de même pour plaisanter. Hadise lui rendit la bise. C'est vrai qu'elle l'a prenait au dépourvue, mais ce n'était pas bien grave. Si son dealer se ramène, boucle d'or (c'est gentil comme surnom xD) fera la sourde d'oreille. Genre, elle n'a rien vu, rien entendu.

« Tu ne savais pas que les échangistes se donnaient rendez-vous ici ? J'attendais justement mon partenaire. Tu as du flaire, alors. ». Une manière d'orienter la conversation sur un autre sujet. Une sorte d'autodérision. D'autant plus, que la blondinette était souvent la première à ressortir des blagues salaces ou autre. Elle n'était vraiment pas coincé sur les sujets tabous pour de nombreuses personnes. M'enfin, Aileen lui fit comprendre qu'elle n'écoutera pas la conversation qu'elle aura avec un homme ou du moins, elle fera sa sourde d'oreille. « Tu ne vois jamais rien, tu n'entends jamais rien, hein ! Bien merci et toi ? Toujours fourré dans un karaoké ? » Lança-t-elle pour délirer.